Ça va aller, rien que ça…

Ça va aller

Par Catherine Mavrikakis

Résumé en quatrième de couverture :

Ce livre contagieux, contaminant par son style, par sa pensée, n’est-il pas, après tout, la tentative de se sortir de son propre envoûtement littéraire, comme un grand exorcisme pratiqué contre ses dieux, contre ses démons?
Isabelle Décarie, Spirale

Mon avis :

J’ai eu à lire ce roman dans le cadre d’un cours à l’université. Autrement, je crois bien que je ne l’aurais jamais eu entre mes mains. L’histoire ne m’aurait pas intéressée. Et mon opinion, à la suite de ma lecture, n’est pas totalement favorable non plus. N’empêche, je ne nie pas qu’il y a bel et bien quelque chose qui grouille entre ces pages.
J’ai trouvé le style d’écriture plutôt intéressant. À vrai dire, j’aimais ce continuel vomi de mots et de pensées qui semblait sortir de la voix de la narratrice. En raison de ce style, le roman donnait l’impression de se lire assez rapidement, bien que la majeure partie de son récit m’a semblé se jouer dans la psyché plutôt que dans l’action. C’est cette psyché qui a fini par me donner l’impression d’une langueur, d’une lourdeur dans le récit. J’admets avoir eu quelque peu hâte d’arriver à son terme une fois la moitié du livre atteinte.
Je n’ai as eu d’empathie pour les personnages du roman. Pour aucun. Cela ne m’arrive pas souvent. Mais aucun n’est venu me chercher. Aucun ne m’a donné envie de le rencontrer dans la réalité. Je ne saurais expliquer exactement pourquoi, cependant. C’est peut-être l’univers même du roman qui créait une barrière entre les protagonistes et moi.
L’histoire, quant à elle, ma intéressée par moments et par d’autres, non. J’aimais l’idée que le personnage principal se mêle avec un autre personnage issu de la fiction. J’ai aimé la quête de la narratrice à tendre à prouver qu’elle n’était pas la créature d’un auteur, et que si elle était malgré tout une fiction, elle était bien maître de son destin. Mais ce destin s’est étiolé pour moi et a fini par perdre de son intérêt au fil de ma lecture. J’aurais aimé, je crois, quelque chose de plus fracassant que ce vomi de pensées et cette fin… particulière et un peu décevante. À l’image de l’existence de la protagoniste.
Enfin, j’ai néanmoins apprécié les nombreuses références dans le texte, bien que je ne les maîtrisais pas toutes. Je savais les relever et j’en étais contente. On y rencontre différents philosophes et psychanalystes, Nietzsche, Freud, et des auteurs dont la vie réelle est brossée de fiction dans Ça va aller, comme Hubert Aquin et Italo Calvino. Je crois que tout étudiant en littérature pouvait reconnaître ces auteurs et penseurs, et en cela le livre couvait quelque chose d’intéressant.
En somme, et c’est rare que je le dis, je n’ai pas aimé ma lecture. Je reconnais toutefois que le livre, bien qu’il ne m’ait pas rejointe, a du potentiel pour d’autres lecteurs que moi. Si vous êtes fervents de littérature, donc, je ne vous retiens pas de le lire.

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