Un policier jeunesse qui exploite une thématique forte

15 ans ferme

Par Laurent Chabin

Résumé en quatrième de couverture :

Un violent incendie, avenue Victoria à Westmount. Une folle poursuite à travers Montréal. Un riche avocat et sa femme retrouvés morts dans leur résidence. Un être fragile caché dans un bosquet du quartier Saint-Henri, la peur au ventre. En voilà assez pour que Sara, l’héroïne du roman Les Trois Lames, se sente interpellée et décide d’aider la victime. Mais qu’est-ce qui peut bien unir un riche homme d’affaires, son épouse et des immigrants clandestins?
Un jeu de pistes qui tient en haleine du début à la fin. Une intrigue habilement ficelée et des personnages qui se cachent derrière des apparences trompeuses. Un récit qui laissera constamment le lecteur dans le doute et que dévoreront les amateurs de romans policiers.

Mon appréciation :

Je n’ai pas lu le roman précédant celui-ci. Je n’avais jamais lu de romans de Laurent Chabin auparavant, non plus. Pourtant, cet homme a écrit une multitude d’œuvres policières, autant jeunesses que pour adultes. On m’a mis ce tome entre les mains dans l’objectif de l’analyser. Néanmoins, comme c’est un roman jeunesse, je me suis tout de même amusée à le lire avec les yeux que j’aurais eus adolescente.
L’une des particularités de ce livre est que la narration est plurielle. Le lecteur a le point de vue de chaque personnage selon les moments du récit. Chacun raconte ses parties au je, de sorte que le lecteur peut avoir accès à une certaine intimité de la part des protagonistes. Question de connaître davantage nos héros, j’aurais aimé avoir lu le premier tome… mais cela ne change pas grand chose à la lecture que j’ai pu en faire, tout de même. Je ne sentais pas que j’avais un gros manque à combler à ce sujet.
J’ai beaucoup aimé l’intégration d’extraits de journaux dans le fil de la lecture, bien qu’il n’apportaient pas nécessairement beaucoup. Je les trouvais essentiellement amusants et j’aimais avoir un point de vue extérieur aux événements.
Le roman reste aussi intéressant dans la mesure où il aborde le sujet des réseaux clandestins où l’on profite de personnes dépourvues de moyens provenant de d’autres pays. J’aimais bien cette thématique, qui n’est pas toujours abordée, d’autant plus dans la littérature jeunesse. Se plonger dans les expériences atroces que vivent ces gens était assez particulier. C’était complexe à déchiffrer, mais cela était un bon prétexte pour s’interroger sur l’humain.
Par contre, la fin était un peu étrange. Nous nous sommes d’ailleurs tous interrogés à ce sujet dans mon cours. La victime du livre pend une décision rapide par rapport à une situation qui la dépasse et qui est très complexe. Cela rend son choix superficiel, sans teneur réelle des conséquences qu’il peut entraîner.
Au final, j’ai eu une agréable lecture. Le roman se lit très bien, malgré la grande alternance de personnages. Peut-être que je vais m’attaquer aux romans pour adultes de Laurent Chabin, histoire d’en voir la différence.

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