Coups de cœur

Retrouvez ici mes coups de cœur, c’est-à-dire les livres que j’ai le plus aimés ou qui ont suscité de vives émotions (colère, tristesse, rire, etc.) chez moi.

Douce et dure tragédie

Ici, ailleurs

Par Matthieu Simard

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Couverture du roman. Une forêt boréale inversée est surmontée d'un épais brouillard.
Résumé en quatrième de couverture :

Avouons-le d’emblée : les personnages principaux meurent à la fin. Ils avaient fui leurs souvenirs dans l’espoir d’en semer de nouveaux, dans un village qui se vide. Certains s’en vont, d’autres meurent, d’autres encore disparaissent dans la forêt. Ceux qui restent ne veulent pas vraiment d’eux. Ce n’est pas grave, ils ne sont pas là pour se mêler à leurs histoires mais pour oublier, se retrouver peut-être. La peur de ne jamais être capables de se relever les immobilisera pendant quatre mois, jusqu’aux coups de carabine dans la cuisine d’une maison centenaire.

Ils étaient venus ici pour ne pas être ailleurs. Ils n’en repartiront pas.

Voici un roman tragique, sans musique, mais rempli de lumière. Une berceuse silencieuse, un chemin vers l’automne aux embranchements mystérieux.

Mon avis :

Je ne me souviens plus de quand j’ai acheté ce roman. Je sais juste que depuis que j’ai lu mon premier livre de cet auteur, La tendresse attendra, je suis tombée amoureuse de sa plume. Une plume qui me rejoignait très facilement et qui se rapprochait, d’une certaine façon, de mon propre style d’écriture à l’époque (même s’il s’agissait surtout d’histoires pour moi ou de travaux scolaires à ce moment-là!). Depuis ma première lecture, je me suis promis de me procurer chaque livre que Matthieu Simard publierait. J’ai commencé par acheter quelques livres dans l’ordre inverse de ses parutions, lorsque je le visitais au Salon du livre de Montréal. Puis je suis retournée vers les nouveautés. J’ai lu quelques livres au fil des ans, toujours avec délectation. Je me suis ensuite arrêtée il y a quelques années. La pandémie et un déménagement ont brisé la routine des visites au Salon et je crois que j’ai gardé ces lectures de côté, bien placées dans ma bibliothèque, pour les faire durer et les savourer.

Je me suis enfin décidée à briser cette pause forcée, mais injustifiée, pour m’offrir la lecture de l’un de ces trésors qui dormaient sur mes tablettes. J’ai été happée dès le début de ma lecture. Je n’avais pas relu la quatrième de couverture, puisque je savais que je plongerais dans une bonne histoire. Très vite, je suis tombée sur le moment où on mentionne le destin des protagonistes : leur mort à la fin du récit. J’ai été soufflée. Quoi? Je suis devenue très curieuse de découvrir quelle incroyable et nouvelle histoire Matthieu Simard me faisait découvrir. Je n’aurais pas autant été surprise si j’avais lu le résumé du roman, mais je crois que j’aime bien avoir pris connaissance de cet élément de cette façon.

J’ai lu le roman d’une traite, comme on dit. Je me suis plongée dedans en un instant et, mis à part quelques moments où j’ai dû refermer le livre sur mon pouce le temps de souffler un peu (plusieurs sujets abordés sont éprouvants ou difficiles), je ne l’ai pas lâché avant de l’avoir terminé.

L’histoire est très bien construite. La narration à la première personne alterne parfois entre les deux personnages principaux, de sorte qu’on découvre leur point de vue, mais aussi ce qu’ils se cachent ou non. On apprend tranquillement tout ce qui a mené à leur décision de quitter la grande ville pour cette petite ville qui se meurt. On découvre tout d’une manière simple, sans belles parures. C’est magnifiquement amené, mais c’est difficile sur les émotions. Ou, en tout cas, sur les miennes! Je me suis mise à la place des personnages et ça m’a fait mal en dedans. Mais c’était bien! C’était bon.

Tous les personnages d’Ici, ailleurs sont intéressants, mais déplaisants. J’ai aimé la manière dont leurs histoires étaient présentées, mais, comme Simon et Marie, le couple de ce récit, je ne les ai pas pour autant aimés. Et je trouve ça brillamment réussi de la part de Matthieu Simard. Je savais que sa plume avait évoluée au fil des ans, et là, il m’en faut plus.

Et je dois absolument me rappeler de lui faire dédicacer ce livre lors de notre prochaine rencontre!

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Entre enquête, science-fiction et aventure

Micro

Par Michael Crichton et Richard Preston

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Couverture de roman rouge avec une silhouette noire d'un insecte à carapace et, au centre, une petite silhouette rouge humaine.
Résumé en quatrième de couverture :

In a locked Honolulu office building, three men are found dead, covered in ultrafine, razor-sharp cuts. The only clue left is a tiny bladed robot. In the lush forest of Oahu, trillions of microorganisms are being discovered, feeding a search for priceless drugs. In Cambridge, Massachusetts, seven graduate students are recruited by a microbiology start-up and dispatched to a mysterious lab in Hawaii. There they are promised access to tools that will open a whole new scientific frontier.

But once in the Oahu rain forest, the scientists are thrust into a hostile wilderness where they find themselves prey to a technology of radical and unbridled power. To survive, they must harness the inherent forces of nature itself.

An instant classic, Micro pits nature against technology in vintage Crichton fashion. Completed by visionary science writer Richard Preston, this boundary-pushing thriller melds scientific fact with pulse-pounding fiction to create yet another masterpiece of sophisticated, cutting-edge entertainment.

Mon avis :

Je suis plongée dans Micro sans hésiter quand j’ai vu qui en était l’auteur principal. Il faut dire que j’avais gardé un très bon souvenir de ma lecture de Jurassic Park. En découvrant que ce livre aurait des similitudes dans l’ambiance, j’étais déjà prête à passer un bon moment!

Je n’ai pas été déçue du tout! Dès le prologue, avec les trois hommes qui meurent de coupures mystérieuses, j’étais suffisamment curieuse pour rester scotchée au roman de Crichton. Nous savons bien vite que le laboratoire de Nanigen utilise de minuscules robots d’une façon peu humaine… et c’est ce qui attise la curiosité! Je me suis vite demandée jusqu’à quel point cette technologie allait être dangereuse. J’ai été bien servie. Même si le plus dangereux restait le vil personnage derrière l’entreprise. Après tout, comme dans Jurassic Park, le danger est principalement causé par une personne imprudente beaucoup trop motivée à la pensée de s’enrichir!

L’histoire est remplie de rebondissements. Bien entendu, ces péripéties provoquent la mort de quelques personnages. J’ai été amusée de voir que je ne parvenais pas à prédire dans quel ordre exactement les protagonistes perdraient la vie. L’une de ces morts m’a d’ailleurs bien surprise! Cela fait drôle à dire, mais j’ai bien apprécié la variété des scènes menant à la perte d’un personnage. Elles respectaient très bien l’ambiance et l’univers du récit. Ma foi… cela ne m’a pas trop donnée envie d’aller me balader dans une forêt à Hawaï (du moins, en miniature)!

Il est très intéressant de voir comment le roman mêle l’enquête, le suspense, le sens de l’aventure et la science. J’ai beaucoup apprécié la manière dont les informations scientifiques étaient présentées. J’ai encore plus aimé découvrir comment le savoir scolaire des jeunes adultes pouvait les aider à les tirer de certaines situations désastreuses. C’était très fascinant… mais j’avoue ne pas vouloir davantage jouer avec des bestioles, les toucher ou encore les voir. 😝

Lorsque j’ai eu terminé ma lecture, je me suis amusée à faire quelques recherches. Il semble que Michael Crichton avait environ un bon tiers du roman d’écrit et plusieurs notes lorsqu’il est décédé du cancer, en 2008. Richard Preston a été choisi pour terminer cette œuvre en cours. Je suis d’avis que ça n’a pas dû être facile de poursuivre le travail d’un auteur aux romans aussi appréciés. Néanmoins, j’ai trouvé que Preston avait fait un excellent travail. Je n’ai pas remarqué de différence majeure dans ma lecture. Selon moi, la transition s’est faite en toute fluidité, et j’en suis bien contente.

Et vous, avez-vous lu suffisamment de romans de Michael Crichton pour avoir senti une différence dans la narration?

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Humour et légèreté au rythme des désastres amoureux

We should hang out sometime

Par Josh Sundquist

Livre en anglais

Couverture du roman We should hang out sometime. Le titre est présenté dans des encadrés sur fond rouge.
Résumé en quatrième de couverture :

I lost my number. Can I have yours?

Want to rearrange the alphabet and put « U » and « I » together?

Would you like to go out with me?

We should hang out sometime!

When I was twenty-five years old, it came to my attention that I had never had a girlfriend. At the time, I was actually under the impression that I was in a relationship, so this bit of news came as something of a shock.

Why was Josh still single? To find out, he tracked down each of the girls he had tried to date since middle school and asked them straight up: What went wrong?

The results of Josh’s semiscientific investigation are in your hands. From a disastrous Putt-Putt date involving a backward prosthetic foot, to his introduction to CFD (Close Fast Dancing), to a misguided « grand gesture » at a Miss America pageant, this story is about looking for love–or at least a girlfriend–in all the wrong places.

Poignant, relatable, and totally hilarious, this memoir is for anyone who has ever wondered, « Is there something wrong with me? »

(Spoiler alert: The answer is no.)

Mon avis :

J’ai acheté ce livre il y a quelques années déjà, en même temps qu’une belle pile d’autres romans en langue anglaise. À ce moment, l’histoire avait capté mon attention et tout simplement attisé ma curiosité. Ce n’est que plus tard que je suis tombée sur les publications de l’auteur, Josh Sundquist, sur les réseaux sociaux (ou plus précisément Facebook). Je me suis rendu compte que je possédais l’un de ses livres. J’ai aussi, entre-temps, commencé la lecture d’un roman qu’il a publié en ligne sur Wattpad, intitulé The fifth healer.

We should hang out sometime est un excellent roman rempli d’humour, de légèreté, de couleur et de fraîcheur. L’histoire, réelle, est celle de Josh, qui éprouve des difficultés à se faire une petite amie. Il se demande notamment si son problème à entreprendre une relation amoureuse officielle vient de sa personnalité, de diverses erreurs de sa part ou encore du fait qu’il est amputé d’une jambe. La narration, bien qu’amusante et empreinte de personnalité, reste très près de la réalité de la vie et du comportement d’un adolescent ou d’un jeune adulte. Josh, par exemple, ne peut s’empêcher de tourner quelques fois le regard lorsqu’une jolie fille passe dans son champ de vision. J’ai beaucoup aimé cette franchise qui soulignait un peu l’innocence du personnage dans la mesure où il lui restait encore tant à découvrir.

Chaque rencontre au potentiel amoureux qu’a faite Josh avant d’enfin trouver sa véritable partenaire de vie et épouse (je ne vous divulgâche pas vraiment cette information, puisqu’elle s’obtient facilement en ligne et sur les réseaux sociaux de l’auteur) est racontée en trois parties : l’histoire de la relation, l’hypothèse de Josh en ce qui concerne la raison pour laquelle la relation n’a pas fonctionné et la rencontre de la fille pour établir une raison officielle à l’échec amoureux. Cette petite enquête est particulièrement divertissante! Elle est même accompagnée d’amusants graphiques, ce qui rend le tout un peu plus scientifique (ou pas).

Le récit, bien rythmé, nous amène tranquillement (mais pas tant, puisqu’on dévore chaque histoire rapidement) vers la conclusion de l’investigation de Josh : ce qui fait obstacle à ses relations amoureuses. J’ai adoré cette conclusion, entre autres parce qu’elle peut s’appliquer à n’importe quelle personne qui a l’impression de se retrouver dans la même situation de ce Josh-jeune-adulte, avec ou sans jambe en moins. Même, elle peut s’appliquer à une foule d’autres situations de la vie quotidienne… Il n’est ainsi pas étonnant que Josh Sundquist soit aussi un excellent motivateur!

Maintenant, j’ai très envie de poursuivre ma lecture de The fifth healer et de me procurer les autres livres de Josh Sundquist. Il reste à voir combien de temps ça va me prendre avant de lire le tout. 😅

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Explosion d’émotions et de vérité

All we have left

Par Wendy Mills

Livre en anglais

Couverture du roman All we have left. Le feuillage violet d'un arbre se fond avec une silhouette de New York.
Résumé en quatrième de couverture :

Two girls. Two lives. One event that changed them–and the world–forever.

Now

Sixteen-year-old Jesse is used to living with the echoes of the past. After her older brother died in the September 11 attacks, her dad filled their home with anger and grief. When Jesse caught up with the wrong crowd, one way to make amends is to face the past, starting Jesse on a journey that could reveal the truth about her brother’s death.

Then

In 2001, sixteen-year-old Alia is a proud Muslim–it’s life as a teenager that she finds challenging. After being grounded for a stupid mistake, Alia decides to confront her father at his office in one of the Twin Towers. But when the planes collide into the building, Alia finds herself in danger she could never have imagined. As the flames rage, she has no choice but to trust a boy she’s just met and hope they have enough time to make it out alive.

Mon avis :

Je suis tombée sur ce livre par hasard. Je n’en avais jamais entendu parler auparavant et je l’ai choisi parce que le résumé en quatrième de couverture avait attisé ma curiosité et parce qu’il était en rabais. J’ai terminé ma lecture en moins de deux jours!

J’ai beaucoup aimé le choix des personnages. Nous avons, d’un côté, des personnes musulmanes. D’un autre côté, nous avons celles et ceux qui ont décidé de détester toutes les personnes musulmanes seulement parce que quelques-unes ont perpétué les actes qui ont mené à la tragédie du World Trade Center. J’ai vraiment apprécié que l’autrice dépeigne ces deux types de portraits. Elle y illustre bien ce que ça fait que d’appartenir à un groupe qui se fait persécuter uniquement parce que quelques personnes qui s’y identifient aussi ont pu commettre quelque chose de mauvais. Cela me fait penser aux débuts de la pandémie de COVID-19. Dès que certains médias ont révélé que la Chine pourrait potentiellement avoir été à l’origine de la propagation du virus, de nombreuses personnes à travers le monde se sont mises à persécuter les gens d’origine chinoise (ou même toutes les personnes avec des origines asiatiques), et ce, même si ces individus n’avaient rien à voir dans les événements. Je me rappelle, au Québec, d’un quartier chinois délaissé de sa clientèle.

L’histoire est très bien ficelée. La narration alterne entre Alia et Jesse, à la première personne. Parfois, on a envie de poursuivre seulement avec l’une des adolescentes, mais, bien vite, les deux trames narratives deviennent aussi intéressantes l’une que l’autre. Même en sachant dès le début que Travis, le frère de Jesse, est décédé, nous lisons la trame narrative qui le concerne avec beaucoup d’appréhension et un peu d’espoir.

Le roman met en lumière une flopée d’émotions : la tristesse, l’impuissance, la peur, la rage, la haine, le courage, le désespoir, l’espoir, l’amour et bien d’autres. Le livre est complet et fait bien le tour de ce que les personnes qui ont été concernées de près ou de loin par cette tragique journée ont pu ressentir pendant et après les évènements. Il nous donne l’impression de pouvoir un peu plus comprendre ce que vivent les témoins et les survivants d’un événement tragique, quel qu’il soit.

Le rythme est fluide, intelligemment construit. Chaque nouvelle information est judicieusement amenée et à un moment bien pensé. J’ai tiré beaucoup de plaisir de cette lecture, et ce, même si elle abordait un thème difficile. J’ai très certainement envie de lire d’autres livres de cette autrice, dont Positively beautiful.

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Un personnage plus que fascinant!

L’homme tombé du ciel

Par Walter Tevis

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Couverture du roman L'homme tombé du ciel. On y voit une silhouette chutter vers la Terre, sur un fond de galaxie.
Résumé en quatrième de couverture :

Débarquant sur Terre en provenance d’un monde mourant, Newton est chargé d’une mission vitale. Une série de brevets inspirés par la haute technologie de sa planète lui permet d’atteindre rapidement son premier objectif : amasser une immense fortune. Mais, obligé de vivre caché, mal adapté à la forte gravité de la Terre, il souffre bientôt d’un mal-être existentiel bien humain. Plus grave encore, en dépit de sa prudence et de son camouflage, il commence à susciter un peu trop de curiosité. Que veut donc ce milliardaire fantasque et mystérieux? La situation devient vite inconfortable, car si les humains sont moins avancés que le peuple de Newton, ils sont aussi plus dangereux.

Mon avis :

Ma critique de ce roman, je l’ai réalisée pour la revue de science-fiction et de fantastique Solaris. Vous la retrouverez exceptionnellement sur le site Web de la revue juste ici. Comme mon avis est publié dans une revue professionnelle (ici, en ligne), vous ne pourrez le lire sur ce blogue. Toutefois, afin de vous ouvrir un peu l’appétit, voici quelques extraits de ma critique :

Si le protagoniste demeure mystérieux sur certains points, sa fin, elle, est annoncée. Il ne reste plus au lecteur qu’à apprendre comment Newton va dégringoler peu à peu.

Au bout de toutes ces chutes, Thomas Jerome Newton apparaît, en fin de compte, comme le personnage le plus humain du roman. Ses sentiments, ses émotions, ses interrogations et ses intentions sont empreints d’une sincérité toute simple et viennent toucher le lecteur lors de la conclusion du récit.

N’hésitez pas à vous procurer la revue Solaris pour y lire de nombreuses autres critiques, mais aussi des œuvres originales tout à fait captivantes!

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Une lecture qui coupe le souffle

Asphyxies
Par Sébastien-D. Bernier

Résumé en quatrième de couverture :

2093. Fraîchement sorti de prison, Patrice Lajoie s’installe chez sa sœur Régine avec une seule idée en tête : enfiler ses lunettes ludiques, traverser le portail quantique et trouver un réseau safe pour s’adonner aux jeux illégaux dans la BlackPlay. Pris sur le fait par Terminal 037, Patrice, Régine et son conjoint doivent suivre un programme de rachat sociétal du gouvernement et accueillir chez eux, pour un certain temps, une personne âgée défavorisée.

Le défi est de taille, le fossé entre les générations, infranchissables.

C’est alors que Patrice fera son pari le plus risqué.

Mon avis :

Ma critique de ce roman, je l’ai réalisée pour la revue de science-fiction et de fantastique Solaris. Vous la retrouverez donc dans le numéro 215 , disponible en format numérique tout comme papier dès maintenant. Comme mon avis est publié dans une revue professionnelle, vous ne pourrez le lire sur ce blogue. Toutefois, afin de vous ouvrir un peu l’appétit, voici quelques extraits de ma critique :

Le titre du récit est rudement bien choisi. Il représente bien cette histoire bouleversante où Régine étouffe en raison de ses relations et de son passé, où Stéphanie est prisonnière d’un corps trop vieux dans lequel il ne reste que des souvenirs d’un passé heureux, où l’attachée 023 lutte pour ne pas voir son poste s’effacer, et où même l’environnement extérieur rend la respiration difficile. Ici, l’asphyxie est multiple et est partout.

N’hésitez pas à vous procurer la revue. Vous pourrez y lire de nombreuses autres critiques, mais aussi des œuvres originales tout à fait captivantes!

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Vivre au jour le jour, toujours différemment

A comme aujourd’hui

Par David Levithan

Résumé en quatrième de couverture :

Chaque matin, A se réveille dans un corps différent, dans une vie différente. Il s’y est habitué. Il a appris à ne pas s’attacher, à ne pas s’immiscer dans l’existence de l’autre. Jusqu’à ce qu’il emprunte l’identité de Justin, 16 ans, et rencontre sa petite amie, Rhiannon. Dès lors, il n’y a plus de règle qui tienne. Car A a enfin croisé une fille avec qui il veut rester, jour après jour…

Mon avis : 

Lorsque j’ai vu la bande-annonce de l’adaptation cinématographique de la seconde version du roman, Aujourd’hui est un autre jour, j’ai eu très envie de découvrir cette histoire bien spéciale. J’ai attendu un peu, puis, en librairie, je suis tombée sur le format poche de la version masculine du récit de A et de Rhiannon. J’ai craqué et j’ai acheté.
J’ai dévoré le roman en l’espace de quelques heures. La narration nous met très vite dans l’ambiance, et ce, malgré l’existence complexe de A. Nous voulons absolument savoir la suite, découvrir comment l’adolescent fera pour revoir au maximum celle qui l’a rendu amoureux. La narration est donc très accessible et invitante.
Le récit, quant à lui, est fort divertissant. À chaque début de journée, avant même de commencer le chapitre, nous ne pouvons que nous interroger et nous demander où A a-t-il bien pu atterrir et dans quel corps. Chaque journée présente des péripéties qui ne facilitent pas la tâche au jeune pour rejoindre celle qu’il aime. La dynamique de ces épreuves est à la fois amusante, divertissante et source de questionnements sur l’existence (parce que chaque personne dans laquelle se retrouve A a une vie particulière qui soulève des thématiques intéressantes).
Bien vite, cependant, nous nous demandons comment le couple de A et de Rhiannon peut perdurer. La réponse se retrouve à la fin du roman, mais je ne peux vous en dire véritablement plus sans vous dévoiler des informations. Disons alors que j’ai trouvé que c’était une manière intéressante de conclure l’histoire, mais que je n’étais pas non plus tout à fait satisfaite.
À la fin de ma lecture, j’ai bien envie de lire Aujourd’hui est un autre jour, écrit du point de vue de Rhiannon. Je suis curieuse de découvrir quelles informations supplémentaires cette autre lecture pourrait me donner. C’est donc une prochaine aventure qui m’attend!

Voici la bande-annonce du film :

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Une excellente BD sur la littérature!

En cuisine avec Kafka

Par Tom Gauld

Résumé en quatrième de couverture :

En quatrième de couverture de la bande-dessinée, nous n’avons aucun résumé, aucun texte. En fait, il n’y a qu’une seule image, probablement révélatrice de la bibliothèque personnelle de nombreux lecteurs. La voici :

En cuisine avec Kafka - Extrait 2

 

 

 

 

 

 

Mon avis :

Cette bande dessinée m’a fait de l’œil un bon moment. Je ne m’étais pas résignée à me l’acheter encore. Toutefois, je l’ai finalement eue en cadeau, et j’en étais bien contente. Mais encore, j’ai attendu quelques mois avant de la lire. Pourquoi? Parce que ce sont tous des petits gags qui se lisent très rapidement et que je voulais faire durer le plaisir. J’ai fini par flancher.
J’ai bien apprécié ma lecture, ça c’est sûr. J’adore la littérature, et j’ai fait mes études dans le domaine. J’étais donc bien équipée pour passer un agréable moment avec cette bande dessinée qui parle, critique, pense et rit de la littérature.
Dans En cuisine avec Kafka, le bédéiste met de l’avant la littérature classique et la science-fiction. Une bonne connaissance des classiques de la littérature permet de faciliter la compréhension des gags. Tantôt, c’est Jane Eyre qui est évoqué, tantôt ce sont d’autres textes maintes fois repris. Se mêlent à cela de nombreuses cases abordant la technologie et le futur : mises en scène avec les tablettes électroniques, personnifications de robots, etc. Aussi, les planches évoquent le milieu littéraire, tout particulièrement avec l’auteur et son écriture, les schémas narratifs et actantiels, ainsi que les adaptations des œuvres.
L’un des gags, très simple, fait dialoguer un livre à lire pour l’école avec un étudiant. Nous n’avons accès qu’aux paroles du livre qui, au fil des cases, a du mal à se rendre compte que l’étudiant ne le lira jamais. Et cela se juxtapose à nombre de nos connaissances qui, à l’école, préféraient se contenter du film ou de la page Wikipédia de l’œuvre à l’étude. 😉
J’admets avoir vraiment apprécié ma lecture. Mais j’avoue aussi n’avoir pas compris 100% des planches. 😛 Cela n’a toutefois pas diminué mon plaisir. Au contraire, j’ai bien envie de lire les textes qui semblent manquer à ma culture. Pour le reste, je me suis régalée. Nombreuses sont les pages que j’avais envie de montrer à quelqu’un afin de partager un sourire.
En cuisine avec Kafka est une bande dessinée à lire pour les amoureux des mots et du milieu littéraire.

 

 

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Un récit très actuel

Naked

Naked

Livre en anglais

Par Stacey Trombley

Résumé en quatrième de couverture (traduction personnelle) :

La meilleure place où se cacher est dans le mensonge…
Je ne pourrais jamais m’accorder avec la vie exigée par mes parents. À mes treize ans, j’en ai eu assez. Je me suis enfuie à New York… où j’ai trouvé un cauchemar qui a duré trois ans. Un cauchemar qui a commencé et fini avec un pimp nommé Luis. Maintenant, je suis la dégoûtante Anna. Brisée, comme si tout à l’intérieur de moi avait mal viré.
Sauf que pour la première fois, j’ai une chance de recommencer à zéro. Pas uniquement avec mes parents, mais aussi à l’école. Toutefois, les rumeurs me suivent partout. Dans les couloirs. En classe. Et le seul espoir que je peux voir est dans le grand et lumineux sourire de Jackson, mon voisin. Alors je lui mens. Je mens pour le protéger de mon passé. Je mens afin de ne pas avoir à être La Fille Qui A Mal Tourné.
Sauf que quelqu’un à l’école sait à propos de New York.
Quelqu’un sait qui je suis réellement.
Et ce n’est qu’une question de temps avant que la vraie Anna soit exposée…

Mon avis :

Naked est un roman tout à fait actuel alors que les fugues des jeunes sont enfin mises de l’avant afin de les comprendre et de les éviter, car celles-ci peuvent entraîner de nombreuses conséquences pour les individus concernés. Avec tout l’attrait qu’a eue la série télévisée FugueuseNaked est une lecture toute désignée pour ceux qui veulent découvrir ce qu’il peut se passer lorsque l’adolescente revient à la maison, le tout dans un cadre fictif, bien entendu.
Ici, Anna retourne dans sa famille, qui est loin d’être parfaite, puisque cette famille stricte et rude était l’une des motivations de sa fuite. Anna retourne également à l’école, où les rumeurs circulent rapidement sur son compte. Les seuls percées de soleil dans cette ambiance sont la présence de Jackson et l’existence de Sarah, la femme qui s’assure qu’Anna va bien et qui l’encourage à lever le voile sur les événements de New York, celle qui l’a prise en charge lorsqu’elle a été retrouvée.
Le roman est par moments sombres, il ne faut pas se le cacher. Ça n’est pas facile de lire qu’une jeune fille de treize ans a été enrôlée dans la prostitution. Ça n’est pas plus facile de lire qu’à seize ans, sa vie est loin d’être rose. Le roman touche des sujets très difficiles qui concernent la société en général, allant de la pratique sexuelle non désirée à l’intimidation, du chantage au viol, de la drogue à l’abus de pouvoir, etc. Le tout est toutefois suffisamment bien fait pour amener la réflexion.
Naked est prévisible à de nombreux endroits, il est vrai. Nous nous doutons rapidement de l’identité de la personne qui sait ce qu’Anna faisait à New York, nous nous doutons de la tournure de la relation entre l’adolescente et son voisin, etc. Il n’empêche que pour le personnage, le lecteur se rend bien vite compte que ces éléments étaient nécessaires pour aller de l’avant, même s’ils ne sont pas toujours joyeux.
En somme, j’ai bien apprécié ma lecture. Je suis vite entrée dans l’histoire, malgré qu’elle soit sombre. Je me suis attachée à Anna, même si je suis loin d’avoir vécu la même chose qu’elle (et je ne le souhaite à personne). Ma lecture a fait surgir toutes sortes d’émotions : tristesse, colère, frustration, sentiment d’injustice… Sauf que la morale du récit est parfaite. Elle concerne tout le monde, chacun avec ses plus ou moins petits secrets, et questionne la normalité.

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Coup de cœur pour Blitz : la suite

Blitz, tome 2, All clear

Par Connie Willis

Résumé en quatrième de couverture :

Comme des milliers de Londoniens, Polly, Michael et Merope se retrouvent pris sous les bombes ennemies qui s’abattent sans relâche sur la capitale britannique en ce mois de décembre 1940. Pour ces historiens du XXIe siècle venus étudier le Blitz, la nécessité de survivre a désormais pris le pas sur la recherche : il leur faut à tout prix découvrir le moyen de regagner leur époque. Mais leur marge de manœuvre est étroite, car chaque action peut modifier le cours de la guerre et réécrire l’histoire des siècles à venir…

Mon avis :

Wow.
J’ai lu All clear avec énormément de plaisir… et aussi un peu de frustration, mais c’était très bon signe à chaque fois.
Le roman prend place directement après le premier. Il faut lire les deux d’un coup ou de façon très rapprochée, parce qu’ils forment ensemble un tout, une seule grosse aventure. Ainsi, dès lors que nous avons été happés par le premier volume, nous tombons directement dans le deuxième, déjà captivés. Dès les premières lignes de All clear, je désirais ardemment savoir ce qu’il adviendrait des jeunes historiens coincés à l’époque du Blitz.
J’ai bien aimé les théories des personnages sur ce que leur présence dans le passé pouvait impliquer. Ils s’interrogeaient beaucoup à savoir s’ils modifiaient le continuum ou non, et si c’était le cas, s’ils l’affectaient en mal ou en bien. Est-ce que, par leur présence durant la Seconde Guerre, Hitler gagnerait finalement la guerre? Lorsqu’une dernière théorie est mise de l’avant par le personnage de Polly, avec de nombreuses observations sur les actions de chacun des historiens à l’appui, j’admets avoir beaucoup aimé l’idée. Cela amène beaucoup de réflexions sur les voyages temporels et sur la construction même du temps, et c’était vraiment intéressant. Pour ma part, cela m’a donné envie de lire davantage sur le sujet.
J’ai dit que le roman m’avait causé quelques frustrations, mais que c’était positif. En fait, en tentant de ne rien dévoiler de trop important, disons que les fins des chapitres terminaient souvent sur des révélations, des questionnements ou des dangers à venir. Tantôt nous apprenons une information qui permet aux protagonistes d’aller de l’avant, mais nous sommes coupés par un ou quelques autres chapitres. Ou tantôt nous sommes laissés en suspens avec une question, qui ne sera répondue que lorsque nous retrouverons le personnage concerné un peu plus loin. Ou bien le chapitre termine alors qu’un protagoniste est en très grand danger, que l’on craint qu’il soit blessé ou pire encore. À ce sujet, mon cœur s’est serré à deux reprises (et les scènes avant et après étaient, à mon avis, fabuleusement écrites).
La fin du récit, quant à elle, reste plutôt particulière. Ce n’est pas que je n’ai pas apprécié, non. Toutefois, elle laisse quelques questions en suspens qui tournent et tournent dans l’esprit des lecteurs. Oui, je dis bien « lecteurs », car en consultant quelques sites internet, j’ai observé les mêmes interrogations chez les autres admirateurs de Blitz. Tous en viennent à la conclusion que les mystères qui restent lorsque le livre est fermé étaient voulus par Connie Willis. Tous sont d’avis que c’est alors aux lecteurs de spéculer sur différentes théories qui ont guidé ou qui relient les personnages. Et je suis bien contente de ne pas avoir été la seule à m’interroger à savoir si j’avais manqué une information quelconque durant ma lecture. 😛
Vraiment, j’ai bien aimé lire Black-out et All clear. L’écriture et la construction du récit étaient idéales pour que je sois totalement ancrée dans l’univers dépeint. Cela m’a donné la nette envie de lire tous les autres livres de l’auteure. C’est assurément un projet à venir. 😉

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