Contemporain

Des livres qui se déroulent à notre époque, des livres qui présentent des personnages de tous les jours, avec leurs caractéristiques propres.

Explosion d’émotions et de vérité

All we have left

Par Wendy Mills

Livre en anglais

Couverture du roman All we have left. Le feuillage violet d'un arbre se fond avec une silhouette de New York.
Résumé en quatrième de couverture :

Two girls. Two lives. One event that changed them–and the world–forever.

Now

Sixteen-year-old Jesse is used to living with the echoes of the past. After her older brother died in the September 11 attacks, her dad filled their home with anger and grief. When Jesse caught up with the wrong crowd, one way to make amends is to face the past, starting Jesse on a journey that could reveal the truth about her brother’s death.

Then

In 2001, sixteen-year-old Alia is a proud Muslim–it’s life as a teenager that she finds challenging. After being grounded for a stupid mistake, Alia decides to confront her father at his office in one of the Twin Towers. But when the planes collide into the building, Alia finds herself in danger she could never have imagined. As the flames rage, she has no choice but to trust a boy she’s just met and hope they have enough time to make it out alive.

Mon avis :

Je suis tombée sur ce livre par hasard. Je n’en avais jamais entendu parler auparavant et je l’ai choisi parce que le résumé en quatrième de couverture avait attisé ma curiosité et parce qu’il était en rabais. J’ai terminé ma lecture en moins de deux jours!

J’ai beaucoup aimé le choix des personnages. Nous avons, d’un côté, des personnes musulmanes. D’un autre côté, nous avons celles et ceux qui ont décidé de détester toutes les personnes musulmanes seulement parce que quelques-unes ont perpétué les actes qui ont mené à la tragédie du World Trade Center. J’ai vraiment apprécié que l’autrice dépeigne ces deux types de portraits. Elle y illustre bien ce que ça fait que d’appartenir à un groupe qui se fait persécuter uniquement parce que quelques personnes qui s’y identifient aussi ont pu commettre quelque chose de mauvais. Cela me fait penser aux débuts de la pandémie de COVID-19. Dès que certains médias ont révélé que la Chine pourrait potentiellement avoir été à l’origine de la propagation du virus, de nombreuses personnes à travers le monde se sont mises à persécuter les gens d’origine chinoise (ou même toutes les personnes avec des origines asiatiques), et ce, même si ces individus n’avaient rien à voir dans les événements. Je me rappelle, au Québec, d’un quartier chinois délaissé de sa clientèle.

L’histoire est très bien ficelée. La narration alterne entre Alia et Jesse, à la première personne. Parfois, on a envie de poursuivre seulement avec l’une des adolescentes, mais, bien vite, les deux trames narratives deviennent aussi intéressantes l’une que l’autre. Même en sachant dès le début que Travis, le frère de Jesse, est décédé, nous lisons la trame narrative qui le concerne avec beaucoup d’appréhension et un peu d’espoir.

Le roman met en lumière une flopée d’émotions : la tristesse, l’impuissance, la peur, la rage, la haine, le courage, le désespoir, l’espoir, l’amour et bien d’autres. Le livre est complet et fait bien le tour de ce que les personnes qui ont été concernées de près ou de loin par cette tragique journée ont pu ressentir pendant et après les évènements. Il nous donne l’impression de pouvoir un peu plus comprendre ce que vivent les témoins et les survivants d’un événement tragique, quel qu’il soit.

Le rythme est fluide, intelligemment construit. Chaque nouvelle information est judicieusement amenée et à un moment bien pensé. J’ai tiré beaucoup de plaisir de cette lecture, et ce, même si elle abordait un thème difficile. J’ai très certainement envie de lire d’autres livres de cette autrice, dont Positively beautiful.

Catégories : Contemporain, Coups de cœur, Historique, Livres jeunesses | Étiquettes : , , , | Poster un commentaire

Des relations qui se compliquent savoureusement

Comme un garçon, tome 2, Épreuves
Par Jenny
Résumé en quatrième de couverture :

Charlotte prend de plus en plus à coeur son défi, suscitant l’inquiétude de son beau-frère Xavier qui envisage sérieusement de la « forcer » à arrêter. Elle se braque complètement, vexée qu’on puisse l’imaginer incapable de relever cet ultime défi et s’enfonce de plus en plus dans son rôle de garçon. Forte de son expérience de fille, Charlie pense pouvoir offrir un rendez-vous sur mesure à sa toute nouvelle petite-copine, Héloïse. Mais rien ne se passe comme prévu et la jeune fille va douloureusement découvrir ses limites.

Mon avis :

J’étais bien contente de replonger dans l’univers rose de cette bande dessinée et de retrouver la protagoniste principale et son défi plutôt particulier! Charlotte est assez courageuse, et j’ai bien apprécié de voir l’intensité de sa détermination au fil des différentes péripéties du tome.

Cette suite apporte de nouvelles difficultés pour la jeune fille, et l’ensemble m’a bien plu. C’était vivant, coloré, assez intéressant. Par exemple, Charlie doit faire ressortir des traits de caractères un peu plus masculins pour impressionner et plaire à sa « petite amie », mais aussi au frère de celle-ci. J’ai bien apprécié que les choses ne se passent pas comme prévu! C’était pas mal divertissant!

Sinon, ce que j’ai moins aimé, c’est la rapidité avec laquelle Charlotte tombe amoureuse de son colocataire et à quel point elle désire être aimée de lui. Je trouvais ça rapide, trop rapide, d’autant plus qu’il la manipule un peu et qu’elle le sait parfaitement. Enfin, la conclusion cette deuxième bande dessinée de Comme un garçon m’a amusée un peu, même si elle était bien clichée.

Je me demande maintenant comment la double identité de la jeune fille va se faire sentir dans les tomes prochains de cette série. À ce jour, deux autres volumes sont parus. Il me tarde de me les procurer!

Catégories : Bande-dessinée, Coin filles, Contemporain, Livres jeunesses, Romance | Étiquettes : , , , , | Poster un commentaire

Une romance rafraîchissante

Autoboyographie

Par Christina Lauren (Christina Hobbs et Lauren Billing)

Résumé en quatrième de couverture :

Lorsque la famille de Tanner Scott quitte la Californie pour le plus traditionnel État de l’Utah, le jeune homme se rend à l’évidence : il va falloir rentrer dans le placard à nouveau. Après tout, il ne lui reste plus qu’un semestre à tirer avant la liberté (comprendre : fuir ce patelin dès que possible).
C’est alors que sa meilleure amie Autumn lui lance un défi : le prestigieux Séminaire de Provo High. Un programme où les étudiants ont quatre mois pour rédiger un roman. Challenge accepté!
Et Tanner ne regrette pas son choix. Il ne lui a fallu que quelques secondes pour repérer Sebastian Brother, le petit prodige — et accessoirement mormon — qui a remporté le Séminaire haut la main l’année passée. Et quelques semaines pour tomber éperdument amoureux de lui…

Mon avis :

Je crois bien qu’Autoboyographie est la première romance homosexuelle que je lis. Et pour une première expérience, je dois dire que c’était un agréable roman.
J’ai beaucoup aimé entrer dans la peau de ce personnage bisexuel qu’est Tanner. Il a une super amie et des parents très compréhensif, ce que j’ai bien apprécié. Nous entendons souvent parler de coming-out difficiles ou de parents qui n’acceptent pas la sexualité de leur enfant. Ici, ce n’était pas le cas avec Tanner, et je trouvais cette acceptation rafraîchissante.
Côté ambiance et thématique, celle de l’écriture m’a beaucoup plu. Mais je n’en étais pas étonnée, puisque j’ai fait mes études en ce sens.
Cependant, la partie religieuse du récit était un peu trop présente à mon goût. Je comprends qu’elle est au cœur du récit et qu’on ne pourrait la retirer ou la diminuer sans que la trame narrative ne perde de son sens. En fait, je dis simplement que cela ne me rejoignait pas trop. Mais c’est de ma faute, car je n’avais pas saisi l’entièreté des renseignements de la quatrième de couverture (le fait de rentrer dans le placard et la mention des mormons). Si je n’avais rien contre la religion du personnage de Sebastian, j’avais un peu plus de difficulté à saisir toutes les références du récit ou à m’habituer aux répliques et aux blagues sur cette religion.
Mis à part cela, j’ai bien apprécié ma lecture. C’était agréable de lire une histoire d’amour dans un univers tout à fait actuel.

Catégories : Contemporain, Livres jeunesses, Romance | Étiquettes : , , , , | Un commentaire

Une séquestration plus que particulière

La cave

Par Natasha Preston

Résumé en quatrième de couverture :

Il m’appelle Lilas.
Depuis des mois il me garde enfermée dans une cave avec trois autres filles : Rose, Iris et Violette.
Nous sommes ses jolies fleurs, sa famille idéale.
Nous devons être parfaites, ou il nous tuera.
Mais je suis Summer, quoi qu’il en dise.
Jamais je ne baisserai les bras. Je sortirai de là.
Imaginez une maison comme n’importe quelle autre.
Dedans, une pièce. Dans cette pièce, une armoire.
Derrière cette armoire, une porte.
Et en bas, une cave.
Une cave où sont séquestrées quatre filles.
Avant, Lilas s’appelait Summer.
Elle avait des parents, un frère insupportable, des copines, un petit ami. Elle fera tout pour les retrouver.

Mon avis :

J’ai repéré ce livre des sa sortie en grand format sur les tablettes des librairies, il y a plusieurs mois. Cette sombre histoire m’intriguait. J’avais déjà lu des romans mettant de l’avant des scènes d’enlèvement, voire même un livre entier portant sur la recherche d’une enfant kidnappée. Cependant, cette fois-ci, j’avais la perspective de la personne séquestrée. Cela m’a pris du temps avant d’acheter ce roman, mais je l’ai maintenant lu! (Et je m’excuse d’avance pour la longueur de cet avis! 😛 )
Nous n’attendons pas longtemps avant que les choses sérieuses ne se passent. En effet, Summer est kidnappée dès le premier chapitre du roman! L’auteure ne tarde pas à nous faire plonger au cœur du récit, sans trop prendre le temps de camper tous les personnages présents dans l’entourage de l’héroïne. J’ai apprécié cette absence de détails. Quand nous sommes attirés par un livre qui aborde l’enlèvement et la séquestration, nous ne souhaitons pas tergiverser sur des détails de la vie d’adolescente.
Nous prenons aussi rapidement conscience de l’endroit et de la situation dans laquelle Summer a été emmenée contre son gré. Séquestrée avec trois autres filles, elle fait désormais partie de la « famille parfaite » du kidnappeur. Il lui faut utiliser un nouveau nom, celui de Lilas, mais aussi agir comme le kidnapper le demande, au risque d’être la proie d’une de ses colères incontrôlables… et trop souvent meurtrières. S’ajoute à ce cauchemar un degré supplémentaire d’horreur. Si le bourreau tombe amoureux de sa « protégée », il l’emmène dans une chambre spécialement dédiée pour avoir des rapports sexuels.
Mais ce n’est pas tout! Car ce qui empêche le plus les filles de tenter de s’évader, c’est le côté meurtrier de leur ravisseur. Sans en dévoiler trop, je vais simplement dire qu’elles ont le malheur d’assister à des scènes épouvantables qui ont de quoi freiner l’envie de s’échapper avant même de le désirer.
Parlant de ces tentatives d’évasion… La première, bien que réalisée impulsivement, ne m’a pas déplu. Elle a parmi de mesurer combien l’homme est maléfique et ce qu’il est prêt à faire pour obtenir sa petite famille parfaite.
La seconde tentative était moins intéressante. Trop similaire à la première, je n’en ai pas réellement vu l’intérêt. À mon avis, il aurait soit fallu qu’il se passe davantage de choses dans ce passage, soit que la tentative soit tout simplement repoussée à un autre moment du récit pour être mieux travaillée.
Finalement, l’absence d’une tentative d’évasion bien calculée m’a un peu déçue. Il a fallu que les personnages soient acculés au pied du mur pour tenter un petit quelque chose… qui n’a d’ailleurs pas pu être complété.
Parlant de la fin du récit… Il va de soit que Summer, protagoniste principale, se sort de sa situation étant donné qu’elle raconte son histoire. Elle se fait donc porter secours, mais nous ne savons pas exactement ce qui a poussé ses sauveurs à passer à l’action. Nous ne savons pas quel à été l’élément déclencheur, et ce manque de précision, à mon avis, rend le sauvetage un peu superficiel. (Pour ceux qui ont lu le roman, vous comprendrez peut-être ici que je parle de procédures un peu trop expéditives.)
Enfin, la phase de retour à la normale pour Summer m’a laissée un peu perplexe. Soudainement, celle qui refusait le plus l’endroit dans lequel elle était confinée durant plusieurs mois avait désormais du mal à quitter ce qui s’y rattachait. J’ai trouvé ce changement un peu soudain et étrange. Un peu désagréable, même. Et chaque chapitre de ce retour à la « normale » présentait beaucoup de répétitions. Une narratrice qui ne cesse de se répéter que rien ne sera plus pareil, qu’elle a été salie, qu’elle n’est plus la même, que son copain ne peut être qu’amoureux de celle qu’elle était avant, etc. C’était un peu dérangeant.
Et, mis à part les difficultés à reformer les liens avec ses proches, Summer n’a pas de véritables traumas. Elle n’est plus calculée comme une horloge pour se laver, par exemple, et reste de sang froid en regardant un film d’horreur qui aurait dû lui rappeler d’atroces scènes dans la cave. Je trouve très étrange qu’elle n’en fasse pas de cauchemars…
Enfin, dans l’ensemble, j’ai bien apprécié ma lecture. J’ai surtout eu quelques problèmes avec les derniers chapitres… et j’espère ne pas trop en avoir révélé à ce sujet pour ceux qui souhaitent lire le livre, car il reste intéressant dans son ensemble (nous sommes même quelques fois dans la tête du ravisseur!).

Catégories : Contemporain, Livres jeunesses, Policier | Étiquettes : , , | Poster un commentaire

Intriguant vers la fin!

Comme un garçon, tome 1, Le défi

Par Jenny

Résumé en quatrième de couverture :

Depuis que sa mère s’est remariée, Charlotte vit avec son demi-frère, Xavier. Entre rivalités et jeux d’enfants, ils apprennent à vivre et à grandir ensemble. La petite fille, obsédée par l’idée de gagner, saisit la moindre occasion pour défier ce nouveau venu, mais perd à chaque fois. Ce qui lui semblait drôle au début, devient pesant au fil des années et quand approche le moment d’entrer à l’université, Xavier lance le défi ultime : si charlotte perd ce dernier pari, elle devra se déguiser en garçon à la fac pendant une année entière! Évidemment, c’est le jeune homme qui gagne.
Adieu vie de princesse et bonjour vestiaires masculins! Une vie compliquée commence alors pour la jeune fille qui devra compter sur l’aide de Gabriel, son colocataire doté d’un esprit fort et d’une curiosité mal placée. Car lui comprend très vite que son camarade de chambre n’est pas celui qu’il prétend être…

Mon avis :

Cela faisait déjà quelques années que cette bande dessinée m’intriguait. J’ai fini par l’acheter lors d’une promotion dans une boutique, puis je me suis plongée dedans avec l’espoir de trouver un bon divertissement.
C’est en partie ce que j’ai eu.
J’ai trouvé la majorité de la bande dessinée un peu longue, bien que je comprenne que c’était essentiellement pour expliquer l’historique des défis entre les deux enfants, Xavier et Charlotte (Charlie). Les années passent vite, et nous n’apprenons de leur chimie que les défis ratés de Charlotte… et un petit aperçu qui explique son penchant à vouloir désespérément montrer qu’elle est la plus forte et qu’elle peut réussir. Un passage très très court (peut-être un peu trop!), qui en dit un peu seulement si on se met à y réfléchir et à l’analyser.
Puis Charlie commence l’école en respectant le défi que son frère lui a donné. Elle fait quelques erreurs au début, des erreurs qui pourraient être évitées avec un peu de réflexion. Mais ces erreurs sont facilement pardonnées, car elles s’expliquent dans la mesure où la protagoniste est naturellement gaffeuse.
Puis, enfin, le tout se corse quand le coloc de Charlie, Gabriel, lui révèle qu’il sait qu’elle se déguise en homme. Charlotte est d’abord craintive, mais elle se fait pourtant là un allier… pour le moins particulier, car celui-ci lui lance à son tour un défi. Le silence de ce jeune homme étant important pour qu’elle réussisse, en premier lieu, le défi imposé par son frère de ne pas se faire remarquer durant cette année déguisée en garçon, Charlotte accepte inévitablement. Et c’est là que ça devient intéressant, parce que les défis et les histoires s’entremêlent.
En somme, mon intérêt a pris un peu de temps avant se développer. Puis il s’est manifesté vers la fin dès le moment où le défi de Charlie est devenu plus gros et plus complexe à réussir. Dès cet instant, le récit est devenu plus prometteur et divertissant — cela me rappelle même le film avec Amanda Bynes, L’homme, c’est elle!
Je me demande ou cette histoire-ci me mènera!

Catégories : Bande-dessinée, Coin filles, Contemporain, Livres jeunesses, Romance | Étiquettes : , , , , | Un commentaire

Un intéressant mélange de contes plus ou moins connus

Cloaked

Cloaked

Livre en anglais

Par Alex Flinn

Résumé en quatrième de couverture (traduction personnelle) :

Je ne suis pas un héro moyen. Je n’ai même jamais été moyen. Simplement un pauvre gars qui travaille dans une boutique de réparation de chaussures près d’une plage du sud, après l’école, pour aider sa mère à joindre les deux bouts. Mais un peu de magie a changé tout cela.
Tout a commencé avec un mauvais sort. Et le kidnapping d’une grenouille. Et une princesse particulièrement attirante qui m’a envoyé sur une mission de sauvetage.
Il n’y avait pas de marraine la bonne fée ni rien d’autre du genre. Et même si je suis tombé amoureux en cours de route, ce qui m’est arrivé ne ressemble à aucun conte de fée que j’aie pu entendre auparavant. Parce qu’avant que je m’en rende compte, je me prenais pour un espion avec un groupe de cygnes, je parlais (oui, oui, je parlais!) à un renard nommé Todd et j’étais pratiquement piétiné par des géants dans les Keys.
Vous ne me croyez pas? J’avais du mal à le croire moi-même. Mais vous verrez. Parce que j’ai su que c’était vrai dès l’instant où j’ai enfilé une cape.

Mon avis :

Cela faisait déjà quelques temps que je n’avais pas lu un livre en anglais ou qui soit dans l’univers d’Alex Flinn, et je me suis étonnée de si bien m’y replonger. Bon, il va de soi que je n’étais pas captivée dès le départ… mais j’ai fini par l’être, comme à chaque fois.
L’histoire commence simplement et de manière un peu clichée : le personnage principal rencontre, avec une chance immense, une fille qu’il trouve particulièrement belle et qui lui porte un intérêt marqué, contrairement à toutes les autres personnes que peut croiser le héros. Entre-temps, il a un ami beau gosse qui rafle n’importe quelle fille et une amie pour laquelle il ne ressent que de l’amitié depuis plusieurs années. Les dialogues et les pensées du protagoniste sont très peu recherchés. Tout est en surface et le personnage est plutôt caricaturé, trop simpliste et trop prévisible. Néanmoins, plus tard, on apprend à passer par dessus ces éléments et à apprécier le jeune homme de 17 ans.
La quête du héros est absurde, mais elle est construite dans le but d’inclure un maximum de contes peu connus ou populaires… ce qui fait que les événements sont tous pratiquement plus abracadabrants les uns que les autres. On en vient donc à très peu croire cette histoire ou à la trouver vraisemblable dans son absurdité. Mais cela se lit toujours bien (enfin, si on exclut les tentatives de l’auteure de faire transparaître les accents des personnages dans les dialogues, car c’était parfois difficile pour moi de décoder les mots).
Une fois que l’on passe par dessus tous ces éléments, la lecture de Cloaked devient plutôt divertissante. On s’amuse à tenter de découvrir quels sont les contes qui ont inspiré l’auteure dans ce roman et, si on devine aisément la conclusion des différentes péripéties, on prend plaisir à lire le déroulement de chaque événement.
Ma lecture de Cloaked n’était donc ni innovante, ni captivante à proprement parler. Néanmoins, elle m’a tout de même plu. C’était agréable à lire et cela m’a amusée (bien que le comportement des personnages me faisaient parfois tiquer).  Je suis donc tout de même curieuse de lire les autres romans d’Alex Flinn, tout particulièrement ceux qui seront plus récents et qui risquent, par le fait même, d’être plus aboutis.

Catégories : Contemporain, Contes, Fantasy ou merveilleux, Livres jeunesses | Étiquettes : , , , , | Un commentaire

Retour au début de mon adolescence!

Un roman-savon

Par Geneviève Lemieux

Résumé en quatrième de couverture :

« Miss Bigoudis a l’excellente idée de perdre connaissance. Joe, sur sa chaise, vient de passer du gris tourtière au gris charbon. L’Italienne est déjà à genoux face à une sécheuse, agitée de tremblements. Reste le macho et moi.
Des feux rouges et bleus se mettent à tournoyer dans la fenêtre givrée. L’horreur de la situation m’apparaît enfin. Il est huit heures du soir, il fait noir. Nous sommes pris en otage dans une buanderette. Faut l’faire!
… C’est drôle comme la vie s’obstine à remettre sur le même chemin des gens qu’un univers aurait dû séparer. Ça doit être cela le destin.
La vie est un cycle. Un cycle de lavage, et pas toujours délicat.
Le cycle de lavage, le cycle de la vie. Tout ce qui est propre finit par se salir. C’est un éternel recommencement.
Ce fameux soir de décembre, bien malin celui qui aurait pu déceler le fil conducteur unissant l’agresseur à ses victimes. »

Mon avis :

Je me suis fait plaisir en lisant ce roman jeunesse pour la deuxième fois. La première fois, j’avais un peu moins de 12 ans. Je me souviens avoir véritablement adoré cette lecture à l’époque. Il y a quelques mois, l’occasion s’est présentée et je me suis acheté ce livre que j’avais autrefois emprunté à la bibliothèque.
Le livre vient dans une petite boîte cartonnée qui rappelle celle des boîtes de savon dans les buanderies, soit là où se passe l’essentiel de l’action du roman. Un endroit et une thématique (celle du lavage) que je n’avais jamais explorés en personne lors de ma première lecture. Aujourd’hui, en appartement sans mes parents, j’ai bien appris ce que c’était que de laver et relaver, de transporter son linge dans de gros sacs pour aller faire une brassée. Ma lecture était donc différente. Non seulement parce que je fais maintenant mon propre lavage, mais aussi parce que j’ai vieilli de plus de dix ans.
J’ai pris beaucoup de plaisir à relire ce court roman. Peut-être pas autant que la première fois que je l’ai lu, car cette expérience de lecture était unique, mais tout de même beaucoup. Je redécouvrais avec grand plaisir cette scène de prise d’otages dans la buanderie… et sa conclusion particulière. Je retrouvais des personnages que j’avais oubliés partiellement ou complètement. Pour ces derniers, je trouvais amusant de retrouver l’opinion que la narratrice se faisait d’eux d’abord en ne se contentant que des apparences, puis ensuite alors qu’elle apprenait à les connaître.
Le roman ne contient pas beaucoup d’action en soi après la fameuse scène de la prise d’otages. Il s’agit plutôt d’une histoire de révélations. Cela reste intéressant, tout particulièrement parce que cela montre très bien la relation entre les apparences et la réalité. C’est surtout de cela qu’il est question, en fait. Derrière une petite boîte de savon se cache un livre qui parle d’identité, de vérité et de bonheur.
Si la vie est un cycle de lavage qui n’est pas toujours délicat, il reste que le linge qui en sort sent toujours très bon! Et si ma lecture n’a pas été aussi magique que la première fois, j’ai tout de même rudement apprécié plonger mon nez dans ces pages qui sentaient bon les souvenirs.
Un roman-savon, c’est une lecture légère, facile, agréable. Cela se lit vite, c’est divertissant et tu en ressors avec un petit message chaleureux et encouragent sur la façon de voir les autres autour de toi. C’est très simple… mais, parfois, c’est tout ce qu’il faut.

Un roman-savon - boîte

Catégories : Contemporain, Livres jeunesses | Étiquettes : , , | Poster un commentaire

Disney, aujourd’hui

A kiss in time

A kiss in time

Livre en anglais

Par Alex Flinn

Résumé en quatrième de couverture (traduction personnelle) :

Talia est victime d’un mauvais sort… Jack rompt la malédiction.
On m’a prévenue de prendre garde au fuseau maudit, mais il était si enchanteur, si hypnotique…
Le jour où j’ai séché mon groupe touristique, j’étais à la recherche d’un peu d’aventure. Sauf que j’ai trouvé une ville dans le coma, en plus d’une très séduisante fille endormie, ce qui était bien loin de ce que j’avais en tête.
Je me suis réveillée à la même place, mais à un autre temps, par le doux baiser d’un étranger.
Je n’ai pas pu m’empêcher de l’embrasser. Parfois, on a juste besoin d’embrasser quelqu’un. Je ne savais pas que cela arriverait.
Maintenant, je suis dans un trouble immense parce que mon père, le roi, affirme que j’ai amené la ruine sur notre pays. Je n’ai pas d’autre choix que de fuir avec ce roturier!
Maintenant, je suis coincé avec une peste de princesse et un coffre rempli de ses bijoux… La bonne nouvelle : mes parents vont flipper!
Vous pensez que vous avez des problèmes? Essayez d’embrasser une hypnotisante beauté endormie qui se révèle avoir 316 ans. Un baiser peut-il tout transcender, même le temps?

Mon avis :

J’ai pris beaucoup de plaisir à lire cette adaptation du conte de la Belle au bois dormant. Comme j’ai en grande partie grandi avec les films de Disney, les contes (dont ceux avec des princesses) captent rapidement mon intérêt et me replongent instamment dans l’enfance.
J’ai trouvé plutôt amusant de lire ce roman moins d’un an après le mouvement #metoo qui a fait fureur un peu partout. Pourquoi? Parce que la princesse, ici Talia, n’est pas consciente lorsqu’elle se fait réveiller par un baiser… et qu’elle n’est donc pas non plus consentante. Si le baiser est nécessaire à l’histoire, parce qu’il fait partie des grands moments du conte que nous connaissons toutes et tous, le héros masculin, ici Jack, ne peut s’empêcher de s’interroger sur son geste. Il ne pouvait pas s’en empêcher, comme l’indique la quatrième de couverture. Toutefois, même s’il trouve Talia très séduisante, il ne fera que la respecter par la suite. Les scènes sont un peu cocasses et permettent, sans en donner vraiment l’impression, de penser au consentement.
La narration du roman se fait en alternance entre Talia et Jack. J’ai trouvé cela très plaisant et amusant d’avoir les points de vue des deux personnages. Pourquoi? Parce que Talia se réveille 300 ans plus tard, dans un monde moderne où les gens s’habillent autrement (exit les grandes robes de bal qui couvrent toute la peau) et où tous les moyens de transport sont plus rapides que des calèches. 😛 La narration devient d’autant plus intéressante qu’elle permet d’expliquer les pensées et les agissements des deux héros. Ils ne réagissent pas de la même manière à leur environnement et aux codes de la société. La double narration permet de comprendre leurs paroles et leurs actions. À l’époque de Jack, l’époque actuelle, la solitude est de mise et tout le monde passe du temps devant son écran. À l’opposé, pour Talia, il n’y a que les rencontres et la parole qui comptent, puisqu’il n’est pas possible de faire autre chose. Les différences entre les protagonistes permettent, l’air de rien, de nous questionner sur notre rapport au monde (si! si!). Ce sont aussi ces oppositions qui leur permettent à tous deux de devenir de meilleures personnes.
Enfin, comme la malédiction est levée à la suite du baiser, le royaume de Talia devient peu à peu visible à la face du monde moderne. Durant ma lecture, je m’étais plu à imaginer ce qui pouvait advenir d’un tel endroit… à la fin du récit, j’ai été amusée de découvrir que j’avais visé juste. (Vous vous demandez de quoi je parle exactement? Eh bien, qu’attendez-vous pour lire le bouquin? 😉 ).
Au final, j’ai bien apprécié ma lecture et j’ai bien envie de plonger dans les autres remakes de contes d’Alex Flinn.

Catégories : Contemporain, Contes, Fantasy ou merveilleux, Livres jeunesses | Étiquettes : , , , , | Poster un commentaire

Lire dans le noir : 13 raisons, un livre sur la banalisation de la violence

13 raisons

Par Jay Asher

Résumé en quatrième de couverture :

« J’espère que vous êtes prêts, parce que je vais vous raconter l’histoire de ma vie. Ou plus exactement, la raison pour laquelle elle s’est arrêtée. Et si vous êtes en train d’écouter ces cassettes, c’est que vous êtes l’une de ces raisons. »
En entendant ces mots, Clay Jensen croit à une erreur, il n’a rien à voir dans la mort d’Hannah Baker. D’abord choqué, il erre dans la ville endormie, suspendu à la voix de son amie. Et ce qu’il va découvrir va changer sa vie à jamais.

Mon avis :

J’ai énormément entendu parler de 13 raisons avant de l’acheter. La première saison de la série télé était à peine commencée que beaucoup de gens discutaient de cette histoire autour de moi. Puis, je suis tombée récemment sur le livre à un prix réduit. Je me suis dit que je pourrais plonger dans ce récit dont tout le monde en disait tant de bien. C’est ce que j’ai fait. Et c’est probablement à cause de tout ce qui a été dit sur le livre et la série télé que mes attentes étaient élevées et n’ont pas toutes été comblées.
J’ai apprécié ma lecture, ça, je ne peux le nier. Mais je m’attendais à être véritablement scotchée au livre, ce qui n’a pas été le cas. Oui, j’étais curieuse de découvrir la suite, mais je n’en avais pas soif.
Ce que je voulais, surtout, c’était comprendre pourquoi le narrateur, Clay, se retrouvait sur les cassettes d’Hannah. Il apparaît comme un garçon extrêmement bien. Qu’a-t-il à voir avec un suicide? Et c’est surtout ce qui m’a déçue. J’aurais aimé sentir une importance plus grande de ce personnage chez Hannah. Leur relation est plutôt basée sur des manques, des non-dits et des non-actions. C’est intéressant, jusqu’à un certain point. Mais comme nous savons d’emblée qu’Hannah est morte au début du livre, cela devenait, pour ma part, un peu décevant.
Autrement, j’ai apprécié l’idée de raconter et de présenter toutes sortes d’actions et de paroles qui ont mené une adolescente à perdre la vie. Cela rapproche la lecture de la réalité et met en lumière tous les petits riens qui grossissent et, par un effet boule de neige, poussent une personne à commettre l’irréparable. La sensibilisation est réussie.
Enfin, je crois que j’apprécierais davantage la série que le roman. Peut-être vais-je faire le pas lorsque j’en aurai l’occasion. 🙂

Voici la bande-annonce de la série :

Catégories : Adaptations, Contemporain, Livres jeunesses | Étiquettes : , , , , , | 8 Commentaires

Vivre au jour le jour, toujours différemment

A comme aujourd’hui

Par David Levithan

Résumé en quatrième de couverture :

Chaque matin, A se réveille dans un corps différent, dans une vie différente. Il s’y est habitué. Il a appris à ne pas s’attacher, à ne pas s’immiscer dans l’existence de l’autre. Jusqu’à ce qu’il emprunte l’identité de Justin, 16 ans, et rencontre sa petite amie, Rhiannon. Dès lors, il n’y a plus de règle qui tienne. Car A a enfin croisé une fille avec qui il veut rester, jour après jour…

Mon avis : 

Lorsque j’ai vu la bande-annonce de l’adaptation cinématographique de la seconde version du roman, Aujourd’hui est un autre jour, j’ai eu très envie de découvrir cette histoire bien spéciale. J’ai attendu un peu, puis, en librairie, je suis tombée sur le format poche de la version masculine du récit de A et de Rhiannon. J’ai craqué et j’ai acheté.
J’ai dévoré le roman en l’espace de quelques heures. La narration nous met très vite dans l’ambiance, et ce, malgré l’existence complexe de A. Nous voulons absolument savoir la suite, découvrir comment l’adolescent fera pour revoir au maximum celle qui l’a rendu amoureux. La narration est donc très accessible et invitante.
Le récit, quant à lui, est fort divertissant. À chaque début de journée, avant même de commencer le chapitre, nous ne pouvons que nous interroger et nous demander où A a-t-il bien pu atterrir et dans quel corps. Chaque journée présente des péripéties qui ne facilitent pas la tâche au jeune pour rejoindre celle qu’il aime. La dynamique de ces épreuves est à la fois amusante, divertissante et source de questionnements sur l’existence (parce que chaque personne dans laquelle se retrouve A a une vie particulière qui soulève des thématiques intéressantes).
Bien vite, cependant, nous nous demandons comment le couple de A et de Rhiannon peut perdurer. La réponse se retrouve à la fin du roman, mais je ne peux vous en dire véritablement plus sans vous dévoiler des informations. Disons alors que j’ai trouvé que c’était une manière intéressante de conclure l’histoire, mais que je n’étais pas non plus tout à fait satisfaite.
À la fin de ma lecture, j’ai bien envie de lire Aujourd’hui est un autre jour, écrit du point de vue de Rhiannon. Je suis curieuse de découvrir quelles informations supplémentaires cette autre lecture pourrait me donner. C’est donc une prochaine aventure qui m’attend!

Voici la bande-annonce du film :

Catégories : Adaptations, Contemporain, Coups de cœur, Livres jeunesses, Romance | Étiquettes : , , , , , | Un commentaire

Créez un site ou un blog sur WordPress.com