All we have left
Par Wendy Mills
Livre en anglais
Résumé en quatrième de couverture :
Two girls. Two lives. One event that changed them–and the world–forever.
Now
Sixteen-year-old Jesse is used to living with the echoes of the past. After her older brother died in the September 11 attacks, her dad filled their home with anger and grief. When Jesse caught up with the wrong crowd, one way to make amends is to face the past, starting Jesse on a journey that could reveal the truth about her brother’s death.
Then
In 2001, sixteen-year-old Alia is a proud Muslim–it’s life as a teenager that she finds challenging. After being grounded for a stupid mistake, Alia decides to confront her father at his office in one of the Twin Towers. But when the planes collide into the building, Alia finds herself in danger she could never have imagined. As the flames rage, she has no choice but to trust a boy she’s just met and hope they have enough time to make it out alive.
Mon avis :
Je suis tombée sur ce livre par hasard. Je n’en avais jamais entendu parler auparavant et je l’ai choisi parce que le résumé en quatrième de couverture avait attisé ma curiosité et parce qu’il était en rabais. J’ai terminé ma lecture en moins de deux jours!
J’ai beaucoup aimé le choix des personnages. Nous avons, d’un côté, des personnes musulmanes. D’un autre côté, nous avons celles et ceux qui ont décidé de détester toutes les personnes musulmanes seulement parce que quelques-unes ont perpétué les actes qui ont mené à la tragédie du World Trade Center. J’ai vraiment apprécié que l’autrice dépeigne ces deux types de portraits. Elle y illustre bien ce que ça fait que d’appartenir à un groupe qui se fait persécuter uniquement parce que quelques personnes qui s’y identifient aussi ont pu commettre quelque chose de mauvais. Cela me fait penser aux débuts de la pandémie de COVID-19. Dès que certains médias ont révélé que la Chine pourrait potentiellement avoir été à l’origine de la propagation du virus, de nombreuses personnes à travers le monde se sont mises à persécuter les gens d’origine chinoise (ou même toutes les personnes avec des origines asiatiques), et ce, même si ces individus n’avaient rien à voir dans les événements. Je me rappelle, au Québec, d’un quartier chinois délaissé de sa clientèle.
L’histoire est très bien ficelée. La narration alterne entre Alia et Jesse, à la première personne. Parfois, on a envie de poursuivre seulement avec l’une des adolescentes, mais, bien vite, les deux trames narratives deviennent aussi intéressantes l’une que l’autre. Même en sachant dès le début que Travis, le frère de Jesse, est décédé, nous lisons la trame narrative qui le concerne avec beaucoup d’appréhension et un peu d’espoir.
Le roman met en lumière une flopée d’émotions : la tristesse, l’impuissance, la peur, la rage, la haine, le courage, le désespoir, l’espoir, l’amour et bien d’autres. Le livre est complet et fait bien le tour de ce que les personnes qui ont été concernées de près ou de loin par cette tragique journée ont pu ressentir pendant et après les évènements. Il nous donne l’impression de pouvoir un peu plus comprendre ce que vivent les témoins et les survivants d’un événement tragique, quel qu’il soit.
Le rythme est fluide, intelligemment construit. Chaque nouvelle information est judicieusement amenée et à un moment bien pensé. J’ai tiré beaucoup de plaisir de cette lecture, et ce, même si elle abordait un thème difficile. J’ai très certainement envie de lire d’autres livres de cette autrice, dont Positively beautiful.