Une séquestration plus que particulière

La cave

Par Natasha Preston

Résumé en quatrième de couverture :

Il m’appelle Lilas.
Depuis des mois il me garde enfermée dans une cave avec trois autres filles : Rose, Iris et Violette.
Nous sommes ses jolies fleurs, sa famille idéale.
Nous devons être parfaites, ou il nous tuera.
Mais je suis Summer, quoi qu’il en dise.
Jamais je ne baisserai les bras. Je sortirai de là.
Imaginez une maison comme n’importe quelle autre.
Dedans, une pièce. Dans cette pièce, une armoire.
Derrière cette armoire, une porte.
Et en bas, une cave.
Une cave où sont séquestrées quatre filles.
Avant, Lilas s’appelait Summer.
Elle avait des parents, un frère insupportable, des copines, un petit ami. Elle fera tout pour les retrouver.

Mon avis :

J’ai repéré ce livre des sa sortie en grand format sur les tablettes des librairies, il y a plusieurs mois. Cette sombre histoire m’intriguait. J’avais déjà lu des romans mettant de l’avant des scènes d’enlèvement, voire même un livre entier portant sur la recherche d’une enfant kidnappée. Cependant, cette fois-ci, j’avais la perspective de la personne séquestrée. Cela m’a pris du temps avant d’acheter ce roman, mais je l’ai maintenant lu! (Et je m’excuse d’avance pour la longueur de cet avis! 😛 )
Nous n’attendons pas longtemps avant que les choses sérieuses ne se passent. En effet, Summer est kidnappée dès le premier chapitre du roman! L’auteure ne tarde pas à nous faire plonger au cœur du récit, sans trop prendre le temps de camper tous les personnages présents dans l’entourage de l’héroïne. J’ai apprécié cette absence de détails. Quand nous sommes attirés par un livre qui aborde l’enlèvement et la séquestration, nous ne souhaitons pas tergiverser sur des détails de la vie d’adolescente.
Nous prenons aussi rapidement conscience de l’endroit et de la situation dans laquelle Summer a été emmenée contre son gré. Séquestrée avec trois autres filles, elle fait désormais partie de la « famille parfaite » du kidnappeur. Il lui faut utiliser un nouveau nom, celui de Lilas, mais aussi agir comme le kidnapper le demande, au risque d’être la proie d’une de ses colères incontrôlables… et trop souvent meurtrières. S’ajoute à ce cauchemar un degré supplémentaire d’horreur. Si le bourreau tombe amoureux de sa « protégée », il l’emmène dans une chambre spécialement dédiée pour avoir des rapports sexuels.
Mais ce n’est pas tout! Car ce qui empêche le plus les filles de tenter de s’évader, c’est le côté meurtrier de leur ravisseur. Sans en dévoiler trop, je vais simplement dire qu’elles ont le malheur d’assister à des scènes épouvantables qui ont de quoi freiner l’envie de s’échapper avant même de le désirer.
Parlant de ces tentatives d’évasion… La première, bien que réalisée impulsivement, ne m’a pas déplu. Elle a parmi de mesurer combien l’homme est maléfique et ce qu’il est prêt à faire pour obtenir sa petite famille parfaite.
La seconde tentative était moins intéressante. Trop similaire à la première, je n’en ai pas réellement vu l’intérêt. À mon avis, il aurait soit fallu qu’il se passe davantage de choses dans ce passage, soit que la tentative soit tout simplement repoussée à un autre moment du récit pour être mieux travaillée.
Finalement, l’absence d’une tentative d’évasion bien calculée m’a un peu déçue. Il a fallu que les personnages soient acculés au pied du mur pour tenter un petit quelque chose… qui n’a d’ailleurs pas pu être complété.
Parlant de la fin du récit… Il va de soit que Summer, protagoniste principale, se sort de sa situation étant donné qu’elle raconte son histoire. Elle se fait donc porter secours, mais nous ne savons pas exactement ce qui a poussé ses sauveurs à passer à l’action. Nous ne savons pas quel à été l’élément déclencheur, et ce manque de précision, à mon avis, rend le sauvetage un peu superficiel. (Pour ceux qui ont lu le roman, vous comprendrez peut-être ici que je parle de procédures un peu trop expéditives.)
Enfin, la phase de retour à la normale pour Summer m’a laissée un peu perplexe. Soudainement, celle qui refusait le plus l’endroit dans lequel elle était confinée durant plusieurs mois avait désormais du mal à quitter ce qui s’y rattachait. J’ai trouvé ce changement un peu soudain et étrange. Un peu désagréable, même. Et chaque chapitre de ce retour à la « normale » présentait beaucoup de répétitions. Une narratrice qui ne cesse de se répéter que rien ne sera plus pareil, qu’elle a été salie, qu’elle n’est plus la même, que son copain ne peut être qu’amoureux de celle qu’elle était avant, etc. C’était un peu dérangeant.
Et, mis à part les difficultés à reformer les liens avec ses proches, Summer n’a pas de véritables traumas. Elle n’est plus calculée comme une horloge pour se laver, par exemple, et reste de sang froid en regardant un film d’horreur qui aurait dû lui rappeler d’atroces scènes dans la cave. Je trouve très étrange qu’elle n’en fasse pas de cauchemars…
Enfin, dans l’ensemble, j’ai bien apprécié ma lecture. J’ai surtout eu quelques problèmes avec les derniers chapitres… et j’espère ne pas trop en avoir révélé à ce sujet pour ceux qui souhaitent lire le livre, car il reste intéressant dans son ensemble (nous sommes même quelques fois dans la tête du ravisseur!).

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