Une époque sombre…

Les enfants de la liberté
Par Marc Levy

Résumé en quatrième de couverture :

« Dis-leur Jeannot, dis-leur de raconter tout cela de ma part, avec leurs mots à eux, ceux de leur époque. Les miens ne sont faits que des accents de mon pays, du sang que j’ai dans la bouche et sur les mains. »

Mon appréciation :

On débute le récit avec un certain brouillard. Certains éléments sont alors éclaircis au fil de la lecture. Jeannot n’est pas Jeannot. Il est en fait Raymond, un Juif de moins de vingt ans.
On est en plein dans la Seconde Guerre mondiale. Ceux qui ont réussi à éviter les Allemands qui les obligeaient à quitter leur maison pour la direction d’un camp de concentration ont changé de nom, se cachent, etc. Ceux qui désirent agir contre ceux qui envahissent alors la France s’enrôlent dans la Résistance, où ils ont ainsi pour mission de saboter les rails de trains pour retarder les déportations, les usines d’armements, etc., tout en subissant la faim qu’ils ne peuvent éteindre en eux, faute d’avoir de quoi se nourrir.
Jeannot, c’est l’un de ces Résistants.
Les enfants de la liberté, c’est son récit, avec celui de ses copains et des actions qu’ils ont faites. Inspiré d’un réel mouvement de résistance, narré avec autant de détails malgré un style épuré, Marc Levy nous immerge rapidement dans l’ambiance. Vous vous demandez certainement comment il peut y avoir autant de détails dans un bouquin si l’écriture est simple. En fait, c’est que plusieurs éléments sont sous-entendus, comme certains sentiments, par exemple. Parlant d’émotions, c’est justement grâce à cette façon d’écrire que le récit était plus fort, plus puissant, au point que ça vienne nous chercher. Les phrases ont beau être courtes, elles en dévoilent beaucoup plus et elles « frappent » plus.
Le texte aurait été écrit autrement qu’il n’aurait pas semblé aussi vrai et n’aurait pas bien représenté la situation de Jeannot et tout son vécu. Après tout, la guerre de 1939-1945 ne peut être racontée dans la joie, surtout lorsque l’on pense à tous les déportés qui ne sont pas revenus vivants. D’ailleurs, sans vous en dévoiler énormément, Jeannot se retrouvera en plein dans ce genre de pétrin. Je savais comment ces voyages en train étaient pénibles pour les gens, entassés dans des wagons pour bêtes, assoiffés, mais en lisant Les enfants de la liberté, j’ai encore plus pris conscience à quel point cela était horrible comme conditions.
J’ai bien aimé me plonger dans ce côté de cette sombre période. On parle bien souvent d’Hitler quand on pense a la Seconde Guerre mondiale, mais il faut aussi penser à ceux qui se révoltaient contre le fait de se faire contrôler son territoire par des lois effroyables, telles que les déportations de Juifs, les mises à mort trop faciles et autres. C’est un côté que j’ai aimé redécouvrir, plus en profondeur. Ce livre a beau être écrit pour être le récit d’un personnage, on ne peut que se plonger dans son histoire et le faire vivre.

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